Archives de Tag: africaine

Portrait de Jourdan Dunn par Solve Sundsbo

Après deux articles illustrés de blanches aux longs cheveux blonds, voici une noire aux longs cheveux noirs, la mannequin britannique Jourdan Dunn au corps voilé et dévoilé (Il faut que je ponde quelques articles sur la transparence !) photographiée par le Norvégien Sølve Sundsbø .

Au passage, on assiste à une nouvelle démonstration que l’or sied particulièrement à la peau noire.

[ Photo parue dans Vogue Japan mars 2009 – Source : fashionnude]

Portrait de femme à la peau noire

Je ne sais pas qui c’est, ni qui a pris cette photo. Ce blog manque cruellement de femmes noires. En voici une. Très jolie de surcroît. C’est très bien ainsi.

Les Vénus grasses d’Autriche, de Tchéquie et de Slovaquie… et celle de Miami

Trois des plus anciennes Vénus préhistoriques d’Europe proviennent d’une zone assez étroite, à la limite de l’Autriche, de la République tchèque et de la Slovaquie. Toutes trois sont datées de la période dite « de la culture du Gravettien ». Toutes trois sont de bien grasses nanas (Je boycotte volontairement la maigrichonne Vénus de Petrkovice, trouvée à côté d’Ostrava, sur la colline de Landek, et datée également du Gravettien).carte,map, venus,willendorf,moravany,dolni vestonice[carte femelletemple]

Voici les trois fat girls :

La Vénus de Dolni Vestonice (Vestonicka Venuse), trouvée en 1925, datée entre 29 et 25.000 ans avant JC, a été réalisée en terre cuite. C’est la plus ancienne céramique connue. Elle mesure 111 mm. Elle est conservée au musée morave (Moravske Zemske Museum) de Brno.venus,dolni vestonice,vestonicka venuse[Photos placées par « che » sur Wikimedia commons. Pour en savoir un peu plus et voir des photos en haute déf, aller sur Don’s maps]

La Vénus de Moravany, trouvée en 1938 à Moravany nad Vahom en Slovaquie. Elle est datée de 22800 avant JC, mesure 76 mm et a été gravée dans de l’ivoire de mammouth. Elle est conservée à l’Académie des Sciences de Nitra.venus, moravany,slovaquie[Photo © Don Hitchcock 2008 – Pour en savoir plus et voir les photos en meilleure définition, aller sur Don’s maps]

Et, pour terminer, voici la plus connue : la Vénus trouvée en 1908 près du village autrichien de Willendorf (maintenant Aggsbach). Elle mesure 110 mm et a été sculptée dans la pierre calcaire. Elle est datée de 23000 ans avant JC. Elle est conservée au musée d’histoire naturelle de Vienne.venus willendorf[Photos placées par MatthiasKabel sur Wikimedia commons. Pour voir l’article et les photos sur Wikipedia]

On a l’habitude de se moquer un peu de ces « Vénus » préhistoriques, trop grasses à nos yeux pour être maintenant des déesses de beauté. Et pourtant… Qui a dit que les gros culs ne sont pas populaires ? Voici quelques photos prises le mois dernier à Miami. Voici la Vénus…venus, callipyge, miami

… et voici un admirateur…venus,callipyge,miami

… et tous ses potes qui matent, car il n’était pas tout seul !venus,callipyge,miami

[Pour en voir -faute de savoir- un peu plus sur ce micro-événement, allez donc sur ce drôle de blog].

Portraitiste, pas ethnographe

Alexandre Iacovleff aurait accepté de participer aux expéditions d’André Citroën à la seule condition d’y être intégré comme portraitiste et non comme peintre ethnographe (voir Le Point), en conséquence de quoi on connaît le nom de tous ceux qui ont posé pour lui. Des individus plutôt que les représentants d’une ethnie/race/nation/peuplade ? J’achète. mangbetou,mangbetu,iacovleff,congo,beauté noire,black beautyAinsi de la belle Ourou, peinte à Nyangara en pays Mangbetou, dont Iacovleff vante, dans ses notes de voyage, « la peau couleur ocre d’or » et les yeux « fendus en amande, à l’expression fixe des sculptures égyptiennes : le blanc incrusté de quartz, les pupilles d’agate » (in L’aventure de la Croisière noire, par Jacques Wolgensinger, Editions Robert Laffont, 2002) ou de Nobosudru dont Iacovleff fit aussi le portrait.

Portrait de Nobosudru par Léon Poirier ou Georges Specht

femme mangbetu,mangbetou, nobosudru, croisière noire,congo,profil« Dans une prairie à l’entrée de Nyangara, trente-deux femmes, toutes d’une beauté étrange, étaient, l’une derrière l’autre, assises sur ce qui sembla d’abord être leurs talons mais se révéla ensuite comme un court cylindre en ébène qui leur servait de tabouret (…) Elles formaient une magnifique fresque vivante (…), le buste droit mettant en valeur des seins petits, en pommes, terminés par une aréole parfaitement conique, les épaules doucement arrondies, le cou bien dégagé, le menton levé, les lèvres délicatement avancées comme pour un léger baiser (…). Elles étaient toutes des épouses de chefs mangbetous. La première de la file était Nobosudru (…) » in « L’aventure de la Croisière noire » par Jacques Wolgensinger paru aux éditions Robert Laffont en 2002.

Cette photo a été prise à l’occasion de l’expédition Citroën-Centrafrique (Croisière Noire) le 27 mars 1925 à Nyangara dans la région du Haut-Uélé, au nord-est de ce qui était alors le Congo belge, par le réalisateur Léon Poirier ou son opérateur Georges Specht. Le profil exceptionnel de cette femme mangbetou, au crâne artificiellement allongé prolongé par une coiffe typique, a fait le tour du monde occidental et a donné lieu à d’innombrables reproductions (cartes postales, sculptures, peintures, billets de banque, objets décoratifs…). Cette photo est conservée dans les archives du musée du quai Branly. Elle est visible en HD sur le blog Alice au pays des arts.

Marie l’Egyptienne, la prostituée noire

Les Evangiles dressent un portrait très incertain de Marie-Madeleine. Mais rien ne vaut la « Légende dorée » de Jacques de Voragine pour rajouter à la confusion.

Dans la Légende de Marie-Madeleine, Voragine écrit que la Magdalène consacre les trente dernières années de sa vie à la contemplation, seule, sur une montagne désertique. Elle vit dans une grotte. Aucune mention de nudité.

Dans la Légende de Marie l’Egyptienne, Voragine  parle d’une prostituée égyptienne qui, pour se repentir, choisit de vivre seule (et nue) dans le désert pendant les 47 dernières années de sa vie. Cette Marie-là est noire, pas blanche et blonde comme la Magdalène (qui n’était sans doute pas blonde non plus, d’ailleurs), mais elle va être assimilée à l’autre Marie. La preuve :

marie madeleine, magdalena,zosime,marie,egyptienne,grotte,nudité,crâne

Giotto di Bondone - L'ermite Zosime remet une cape à Marie Madeleine - Vers 1320 -Chapelle Sainte Madeleine de l'église inférieure Saint François, Assise, Italie - Cliquer l'image pour voir toutes les fresques de Giotto sur le site de l'Encyclopédie de B&S Editions

Une femme aux longs cheveux blonds qui vit seule dans une caverne sur une montagne désertique, c’est Marie-Madeleine. Mais la nudité et Zosime ? Non, ça c’est Marie l’Egyptienne. Les deux légendes ont bien été confondues.