Pour cet article, j’ai décidé de quitter les musées et de sortir à l’air frais. On va faire ça en très bonne compagnie avec trois représentants célèbrissimes de ce qu’on appelle parfois les « photographes de rue ». Aves eux, on va remonter quelques rues et regarder au passage les femmes sur les trottoirs. Peu à peu, croyez-moi, on verra le bas de leurs jupes remonter.
Commençons avec ce cliché de Robert Doisneau visible sur son site officiel (un site très agréable à visiter avec beaucoup de photos très belles de Paris et des Parisien(ne)s).
Robert Doisneau - La maison d'Erik Satie à Arcueil - 1945 - Photo du site officiel http://www.robert-doisneau.com (cliquer l'image pour y aller), portfolio "La banlieue"
En haut de cette rue pavée et humide de la banlieue laborieuse de Paris, deux silhouettes de femmes. Pour ce qui nous concerne, regardez bien leur jupe (je sais, c’est petit). Les jupes descendent jusqu’au genou, comme il se doit en 1945.
Voici maintenant une photo de l’Américain Garry Winogrand prise à la fin des années 60 sur le bitume d’un trottoir ensoleillé de los Angeles. Regardez ! Cette fois, les genoux sont largement à l’air.
Garry Winogrand - LA sidewalk - 1969
[Pour en savoir plus sur Garry Winogrand, je vous conseille cet article sur Photo numérique (c’est là que j’ai trouvé la photo).]
Bon d’accord ! Toutes ces femmes étaient un petit peu loin sur les photos et la taille des jupes sur le cliché d’Arcueil est discutable. Je vous propose donc de refaire le voyage, en plus gros plan. D’abord Paris :
Willy Ronis - Place Vendôme - 1947
Sur le célèbre cliché de Willy Ronis, la jupe tombe pile sous le genou. Place Vendôme ou Arcueil, même combat. Maintenant, repartons aux USA. A New-York cette fois-ci, pour être précis :
Garry Winogrand - New-York, 1965 in "Women are beautiful"
En 1965, la jupe est bien au-dessus du genou. [La photo se trouve dans un intéressant article en anglais, pas très positif sur Winogrand, sur american suburb X ]
La jupe a passé la frontière du genou et commencé son ascension le long des cuisses quelque part entre 1947 et 1965. On précisera plus tard.
[La photographie de Doisneau est extraite de son site officiel. Pour Ronis et Winogrand, cette possibilité n’existe pas. J’ai donc pris des photos disponibles sur le web. Pour Ronis, elles ne manquent pas : Tapez « Willy Ronis Place Vendôme » sur Google et regardez les femmes en noir défiler !]