La première VENUS PUDICA, celle que Praxitèle a sculptée et que les Cnidiens ont installée dans leur temple (voir article), cachait son sexe, pas ses seins. La variante dite « capitoline » cachait à la fois son sexe et ses seins (voir article). Il manquait une autre variante : celle où la Vénus pudique cache ses seins mais pas son sexe. Les photographes contemporains ont entrepris de combler ce vide.
Cuisses serrées, une jambe pliée, corps déhanché : oui, ce sont bien 3 Aphrodite de Cnide que je vous présente, une variante moderne par 3 excellents photographes de nus.
Les photos en noir et blanc de Tomas Rucker sont d’une qualité exceptionnelle . Il s’en dégage une beauté plastique et une froideur que seul peut égaler… le marbre. Ce type, c’est le Praxitèle de la photo. Ca tombe bien. N’hésitez pas à visiter la « black gallery » de son site tomasrucker.com.
On ne peut pas se lasser de contempler les photos de Liz Ashley par Dan West. Celle-ci avait déjà gratifié le site d’une magnifique photo (voir ici), elle aussi « cnidienne ».
Liz Ashley incarne parfaitement l’esprit de la Venus Pudica. Remarquez notamment son dos légèrement voûté par l’action de masquer ses seins (cf le torse d’Aphrodite conservé au Louvre sur le site du musée ou sur wikipedia).
Pour voir d’autres photos par l’excellent Dan West : sublime-nudes.com (réservé aux plus de 18 ans).
Et voici Cosmic frog / Cosfrog /Jeff Davidson (l’habitude qu’ont prise les photographes actuels de se donner des pseudos n’aurait pas étonné un Negreto / Negretti / Palma il Vecchio) dont les modèles adoptent souvent des poses cnidiennes (cf cosfrog.deviantart.com et exposingbeauty.com).
Notez que Jessica n’est pas une « vraie » Venus Pudica comme l’est Liz Ashley : Son dos n’est pas légèrement courbé mais il est cambré (autant que lui permet la position de ses bras). Le dos cambré exprime la défiance, la fierté ou la confiance et non la honte ou la soumission.
Ainsi, même si elle est « pudique » en cachant ses seins, Jessica adopte plutôt la posture d’une variante de l’Aphrodite de Cnide dont on n’a pas encore parlé. Il s’agit d’une Vénus aux cuisses serrées et au déhanchement caractéristique des Vénus de Cnide mais elle n’est pas dans une position de pudicité : ses bras ne tentent pas de cacher une partie de ses attributs sexuels, son dos n’est pas légèrement voûté ; Au contraire, elle se cambre et relève les bras comme pour nouer ses cheveux. On l’appelle « Vénus de l’Esquilin » et nous en parlerons plus tard.